Une promesse si fragile


Auteur: Nicole Provence
Éditeur: JCL
Pages: 360 pages
Parution: octobre 2017
Genre littéraire : Roman historique



Résumé

Camps, dans le Var, en France, 1873. Dans le village niché au pied de la barre rocheuse de Saint-Sébastien, l'activité du feutre tient la première place. Francis Gastellan, propriétaire des deux plus grandes entreprises de la région, l'une de fabrication du textile, l'autre de mise en forme et de décoration de chapeaux, règne sur la vie de ses ouvriers. La belle et charmante Naïs, couturière et fille du contremaitre Joseph Caspado, est convoitée à la fois par Francis et par Césaire, les fils du grand patron.

Mais seul l'un d'eux obtient ses faveurs. La jalousie puis la haine animent le coeur de l'héritier du patrimoine familial. L'ainé et le benjamin entament une guerre sourde qui pourrait engendrer des répercussions lourdes de conséquences... Obligée de se soumettre à l'autorité de son père, Naïs se battra pourtant contre vents et marées pour vivre son amour dans les bras de celui qu'elle aime depuis toujours. Les jeunes amoureux réussiront-ils à se libérer de la puissante emprise des conventions et à unir leur destinée ?


Ce que Geneviève en pense...

La rivalité fraternelle est un sujet souvent abordé, mais dans le roman Une promesse si fragile, Nicole Provence la pousse à son extrême. La rivalité entre Francis Jr et Césaire est empreinte de jalousie et frôle la haine. Une telle relation fait nécessairement des victimes collatérales et outre leur mère, la plus importante est Naïs, prise entre son amour pour l’un et la fidélité à ses vœux de mariage avec l’autre.

L’auteure a empreint son histoire de romantisme : les sentiments des personnages dominent sur la raison. Ils sont envahis soit par la haine, soit par l’amour et toutes leurs décisions, toute leur vie est dominée par ceux-ci. Par contre, on y croit. Au fil de la lecture, on déteste rapidement Francis, au point d’avoir envie de sauter les passages où il s’en prend à Césaire tellement l’angoisse monte en cours de lecture (un peu comme un film qu’on écoute en se fermant les yeux aux moments plus intenses), au point d’avoir la larme à l’œil au moment de la nuit de noces tellement ce que vit la protagoniste est horrible.

Une autre force de l’auteure est la description des lieux. En cours de lecture, je pouvais visualiser le village de Camps. Je me suis même demandé comment Nicole Provence s’y prenait pour être aussi précise dans ses descriptions. J’ai eu le plaisir de découvrir, dans les dernières pages, qu’elle explique justement sa recherche et sa démarche pour situer son histoire. 

Bien que l’histoire puisse être indépendante des romans précédents de Nicole Provence, quelques liens sont tissés, permettant de former un tout, un peu à la manière d’une courtepointe. Toutefois, cette fois, la conclusion du livre nous laisse espérer une suite.

Merci aux Éditions JCL pour cette lecture

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