Je voudrais qu'on m'efface


Auteur: Anaïs Barbeau-Lavalette
Éditeur: Bibliothèque Québécoise
Pages: 152
Parution: 23 août 2012
Genres littéraires: Roman québécois


Résumé

Dans un immeuble de logements du quartier Hochelaga-Maisonneuve se croisent sans se voir Roxane, Mélissa et Kevin. À douze ans, ils composent avec le monde dans lequel ils sont nés. Entre le coin des putes, les combats de lutte, les virées bien arrosées des adultes et la classe des « orthos », où on essaie de les intégrer, ils plongent dans leur imaginaire et tentent de sauver leur peau. Y arriveront-ils? Dans les scènes touchantes ou drôles de ce récit choral, l’écriture cinématographique épouse la langue blessée des acteurs. Je voudrais qu’on m’efface est un roman, vif et authentique, une chronique montréalaise qui culmine dans l’espoir inaltérable de l’enfance.



Ce que Brigitte en pense

Ces temps-ci, j’entends souvent parlé d’Anaïs Barbeau-Lavalette. Elle a récemment gagné le prix France-Québec pour son roman La femme qui fuit, ainsi que le Prix des Libraires du Québec en mai dernier, toujours pour ce même roman. J’ai donc eu envie de découvrir la plume de cette femme.

Je voudrais qu’on m’efface est une histoire fictive qui pourrait très bien être une histoire réelle. L’auteure dépeint très bien la misère de ce quartier dur et pauvre de Montréal. Roxane, Mélissa et Kevin représentent sûrement avec justesse la dure réalité de ces jeunes vivant dans un quartier défavorisé. Ces jeunes qui doivent composer avec des parents absents. La pauvreté leur pue au nez. 

Anaïs Barbeau-Lavalette utilise un langage cru, un vocabulaire joual. Elle ne se gêne pas pour employer des sacres, des jurons. Les phrases sont courtes, régulièrement composées que d’un seul mot. Peut-être pour nous faire ressentir la misère des personnages. 

L’auteure y est allée d’une touche d’originalité quant à la façon de nommer les chapitres: ils sont en écritures russes. Je me suis questionnée tout le long du livre à savoir à quoi pouvait bien correspondre ces lettres. Par contre, je n’ai pas cherché à trouver à quelle lettre de notre alphabet chacune des lettres russes pouvait bien correspondre. 

Je voudrais qu’on m’efface est un livre qui frappe, un livre qui marque. Parce qu’il décrit la réalité des ces gens vivant dans des quartiers malfamés. Parce que cette misère est vraie, qu’elle existe réellement. 


Veuillez noter que cette chronique est également en ligne sur le blog Bookivores, avec mon autorisation.





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