Rouge Secret




Auteur : Chrystine Brouillet
Éditeur: Boréal
Pages: 504
Parution: 1er juin 2005
Genre littéraire: Roman policier


Résumé

Les années 1970. Un vent de liberté souffle sur le Québec. Les vieilles contraintes s’écroulent. On découvre une nouvelle façon de vivre, où chacun a l’impression qu’il est permis de chercher le bonheur et de l’atteindre. Pourtant, cela n’est pas vrai pour Irène Pouliot. Issue d’un milieu modeste, Irène a appris à aimer les livres et les arts. Elle se découvre même d’indéniables dons de peintre. Mais, peu à peu, sans jamais s’en douter, elle tombe sous le pouvoir d’un homme jaloux, abusif. Il tissera une toile pour y enfermer Irène. Il lui tendra un piège que seul un monstre pouvait imaginer. Il réussira à la faire enfermer en prison. Il lui aura volé sa vie. 

Dans sa solitude, Irène n’aura pour s’accrocher à l’existence que l’image de sa fille et le souvenir de son travail de peintre. Et aussi Frédéric Fontaine, cet enquêteur qui ne peut se résoudre à croire à la culpabilité d’Irène. En tentant l’impossible pour lui rendre sa liberté, c’est également sa propre enfance marquée par la honte qu’il tente de racheter. Tableau d’une époque minutieusement reconstituée, prenante étude psychologique qui explore les liens qui unissent un bourreau et sa victime, Rouge secret propose également un fascinant portrait des milieux carcéraux féminins. Avec un irrésistible pouvoir d’évocation, Chrystine Brouillet réussit à nous faire partager la vie de ces femmes, pour qui le temps passe comme un fleuve de plomb, tandis que, dehors, leurs hommes et leurs enfants leur échappent. Avec Rouge secret, les Éditions du Boréal accueillent une nouvelle série romanesque de Chrystine Brouillet, où la romancière conjugue avec brio psychologie et suspense.


Ce que Geneviève en pense

Il fut une époque où je dévorais tout ce que Chrystine Brouillet écrivait. Le Collectionneur fera toujours partie de mes classiques.

J'avoue toutefois être restée sur ma faim avec Rouge secret. J'ai adoré les descriptions que l'auteure fait de l'époque et le personnage de Bernard est particulièrement détestable. On se plait à haïr cet être contrôlant et manipulateur.  Mais alors que le résumé était rempli de promesses, j'ai eu du mal à entrer dans le rythme de l'histoire. J'avais l'impression d'en être encore à l'introduction à la deux-centième page.

J'aurais également aimé que plus de paragraphes soient consacrés à l'inspecteur Fontaine. Tant de fantômes le hantent qu'il aurait pu, à mon avis, être plus approfondi.

Par contre, en ces périodes où la violence conjugale fait encore les manchettes des médias québécois, ça m'a fait du bien de me remémorer que le contrôle sur autrui s'exerce de toutes sortes de manières. Un tel livre suffit à réveiller notre féminisme collectif. Peut-être devrait-on le faire lire à Louise Cordeau afin de lui rappeler que le jour où l'équité homme/femme sera atteinte, plus aucune femme ne craindra d'être assassinée par son mari lors d'une séparation. 

Jamais la violence aux femmes ne sera suffisamment dénoncée. Merci, Christine Brouillet d'y avoir consacré 500 pages.










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